Les chiffres du chômage ont atteint un nouveau record, avec une hausse de 0,8 % en octobre. Cela représente 28 400 personnes de plus qu'à fin septembre pour les chômeurs inscrits par Pôle emploi en catégorie A, soit 3,461 millions de chômeurs qui n'ont pas du tout de travail. Pour l'ensemble des catégories A, B et C, dans lesquelles Pôle emploi intègre des chômeurs qui ont trouvé quelques heures de travail, ils sont 5,154 millions. Ils sont même 5,822 millions avec les catégories D et E, celles des chômeurs non tenus à la recherche d'un emploi.

Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans augmente encore. Ils sont près de 810 000 à ne pas travailler du tout, et 1,15 million environ si on y ajoute ceux qui trouvent quelques petits boulots. Quant aux jeunes de moins de 25 ans, ils sont 543 200 en catégorie A. La situation est aussi catastrophique en ce qui concerne la durée du chômage. Un chômeur reste en moyenne 536 jours sans retrouver d'emploi, une durée qui ne cesse de s'allonger.

Le ministre du Travail, François Rebsamen, ne peut plus, comme Hollande, annoncer une « inversion de la courbe » et a déclaré : « Soyons honnêtes : nous sommes en échec. » « On a beau faire feu de tout bois, tant qu'une croissance plus forte n'est pas là, il n'y a pas assez de créations d'emplois », s'est-il justifié. En fait, non seulement il n'y a pas de créations d'emplois par les patrons, à commencer par l'État-patron, mais ceux-ci continuent d'annoncer licenciements et non-remplacement des départs en retraite.

L'« honnête » ministre du Travail, qui comme tout le gouvernement est aux ordres du grand patronat, n'envisage pas une seconde d'interdire les licenciements. Ce serait pourtant une mesure urgente et indispensable pour mettre un coup d'arrêt à cette catastrophe qui touche des millions de familles, en les privant des moyens de vivre