Les chiffres rendus publics au sujet de la construction des logements montrent une situation catastrophique. Moins de 300 000 logements auront été construits cette année. On est loin du « record » de 2007 (déjà insuffisant) avec 435 000 logements. On est encore plus loin de l'objectif de François Hollande de 500 000 logements par an qui, même s'il était atteint, laisserait encore sur le carreau bon nombre de mal-logés et de sans-abri.

Les professionnels du secteur expliquent ce marasme par diverses raisons, la frilosité des acheteurs, les conséquences des lois Duflot, etc. Mais la raison de fond de la crise, c'est que les logements sont trop rares et trop chers et que les acheteurs ou les candidats locataires ne peuvent les payer.

Relancer la construction et fournir enfin le nombre de logements suffisant impliquerait que l'État prenne les choses en main. La construction de logements devrait devenir un service public, vendant ou louant les logements à prix coûtant. Cela permettrait aussi d'embaucher des dizaines et peut-être des centaines de milliers de chômeurs. Actuellement, le nombre des salariés dans le bâtiment est de l'ordre d'un million, mais le marasme en met une grande partie au chômage.

En vendant et louant à prix coûtant, l'État ne perdrait rien. En revanche les patrons du BTP y perdraient leur bénéfice. Mais ce qui compte, n'est-ce pas de loger dignement la population qui en a besoin ?