L'Assemblée nationale doit débattre, vendredi 28 novembre, d'une résolution soumise par une majorité des élus socialistes « invitant » le gouvernement français à reconnaître « l'État de Palestine ». Un vote est prévu le mardi suivant.

Une semaine auparavant, un texte similaire avait été soumis au Parlement espagnol, qui l'a adopté, en ajoutant que cette reconnaissance ne devra intervenir qu'une fois que Palestiniens et Israéliens seront parvenus à une solution négociée. Autant dire que cela constitue un voeu pieux sans aucune portée.

Il n'est pas dit qu'en France une majorité se dégage à l'Assemblé nationale en faveur d'un tel texte, l'UMP y étant hostile et les députés socialistes ne semblant pas unanimes. Mais de toute façon Fabius, ministre des Affaires étrangères, a déjà déclaré qu'il ne se sentirait nullement contraint par ce vote. Quel que soit son résultat, il ne modifiera pas sa politique qui consiste, à l'instar des autres gouvernements occidentaux, à laisser agir les dirigeants israéliens en toute impunité.