Les Lilas : Non à la fermeture de la blanchisserie26/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2417.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les Lilas : Non à la fermeture de la blanchisserie

Depuis près de trente ans, la blanchisserie RLD des Lilas collecte, nettoie et transporte le linge d'hôpitaux, cliniques et maisons de retraite du nord et de l'est parisien. 72 personnes y travaillent. Les 2 100 salariés de la trentaine de sites RLD font depuis 2013 la fortune du fonds de pension Vermeer capital.

Le 20 novembre, les délégués ont appris que le patron veut fermer l'usine des Lilas, licenciant onze personnes (l'encadrement) et en mutant soixante et une. Il prétend imposer aux ouvriers, dont la majorité ont la cinquantaine, des reclassements loin dans l'Essonne et dans les Yvelines. Un tel allongement du temps de transport équivaut à des licenciements déguisés. Après la fatigue du trajet, il faudrait encore supporter le stress du rendement, le poids du linge à manipuler, la chaleur des machines à laver et à sécher !

L'intersyndicale CGT, CFDT et FO a informé les salariés et proposé un débrayage d'une demi-heure le lendemain, qui a été suivi par tous. Personne n'est dupe du chantage de la direction, qui prétend que la perte du contrat avec les hôtels Accor lui fait perdre deux millions. Mais rien qu'en 2013 le groupe a touché 1,6 million au titre du CICE (crédit impôt compétitivité emploi), sans qu'un seul emploi soit créé aux Lilas. Les travailleurs, eux, pensent que les actionnaires de Vermeer capital veulent gagner davantage en supprimant des postes.

En tout cas, pour les ouvrières et les ouvriers, l'heure est à organiser la lutte pour exiger le maintien des emplois sur place. Il n'y a aucune raison pour que leurs emplois et leurs salaires soient sacrifiés par un groupe multimillionnaire.

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