Le maire FN de Hayange, en Moselle, continue à montrer comment le parti de Marine Le Pen, qui se prétend le « premier parti des travailleurs », peut être le premier à les attaquer.

Si les querelles intestines au FN local remplissent les pages de la presse locale, le maire s'en prend directement à tout le personnel municipal. Il explique dans une interview au site d'informations régionales LOR'Actu, comme un patron, qu'il a « 70 salariés de trop sur les bras ». Rien de moins ! Cet ancien employé municipal a visiblement tout oublié de son passé de syndicaliste.

Devenu petit notable local, il gère la mairie comme un patron autoritaire. Même l'UNSA est en conflit ouvert avec le maire et a déposé une plainte en justice pour entrave à l'action syndicale.

Quant à elle, la CGT dénonce la volonté du maire de faire des économies en réduisant la masse salariale, ce qui n'est certes pas propre à Hayange, mais avec des méthodes plus brutales qui ont entraîné un certain nombre de départs d'employés municipaux.

À ceux qui pensent en votant Front national qu'« on ne les a pas encore essayés », le maire d'Hayange montre, s'il en était besoin, ce que peut donner un tel essai... Le FN est un parti bourgeois, antiouvrier, antisyndical, pire encore que les autres, sans oublier le poison xénophobe qu'il distille.