À la veille des vacances de la Toussaint, en Seine-Saint-Denis, plusieurs syndicats ont appelé les enseignants non titulaires, du primaire et du secondaire, à manifester pour obtenir d'être enfin payés, un mois et demi après le début de l'année scolaire. Leur nombre varierait, selon les syndicats, de plusieurs dizaines à plus de deux cents, en difficulté pour payer leurs frais de déménagements, leur loyer ou leurs transports.

Tous les ans, les nouveaux venus voient leur paye arriver avec du retard, vu les lourdeurs administratives. Mais c'est pire chaque année. Pour combler les postes vacants, l'administration recourt de plus en plus aux enseignants débutants stagiaires, mais aussi aux contractuels, qui seraient plus d'un sur dix dans l'académie de Créteil. Recrutés au dernier moment, contraints à une mobilité permanente, ils sont toujours en situation précaire, et leur nombre augmente, comme dans d'autres administrations où, depuis des années, les mesures d'économies ont fait des ravages.

Tout ce que la direction académique a promis est de régulariser la situation dans la semaine qui suivait et, en attendant un acompte, elle a même proposé aux instituteurs les plus en difficulté des bons d'achats alimentaires ! Le gouvernement s'étonnera ensuite d'avoir du mal à susciter des vocations.