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Dans les entreprises
STMicroelectronics : Attaques tous azimuts
À Crolles, une ville proche de Grenoble, où travaillent 4 000 salariés, STM a obtenu des subventions de l'Europe, de l'État et des collectivités locales de l'ordre du milliard d'euros, dans le cadre d'un projet, Nano 2017, qui s'étale sur cinq ans. Ce milliard s'ajoute aux sommes déjà données en cadeau à cette entreprise, car ce déversement d'argent public a commencé il y a plus de dix ans. Les dividendes versés aux actionnaires ne cessent d'augmenter d'année en année.
La direction s'est appuyée sur des carnets de commandes en baisse pour annoncer une semaine de chômage partiel début octobre. Cela dans un contexte d'autres attaques : augmentations de salaire inférieures cette année aux années précédentes, non-renouvellement ni embauche des contrats précaires, licenciement des salariés en longue maladie ou de ceux restés handicapés suite à un accident ou une maladie, pour lesquels la direction ne veut pas trouver de poste adapté. Il en est de même pour des salariés ayant fait une faute qui aurait été jugée sans gravité il y a quelque temps, quand l'activité était plus importante.
La CGT a réagi en dénonçant ces subventions et les économies faites sur le dos des salariés mis au chômage, dont certains vont perdre en salaire, car ils n'auront pas leur prime d'équipe. Elle demande des embauches, dénonce aussi la stratégie de l'entreprise et demande qu'elle soit contrôlée par l'État. Un rassemblement, constitué de délégués, a été organisé devant l'usine à l'occasion d'une conférence de presse. Les licenciements ne doivent pas passer et il faut obliger STMicroelectronics à payer !