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- Lutte ouvrière n°2411
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Dans les entreprises
Martinique : Succès de la grève des agents municipaux
En cette rentrée scolaire, les agents municipaux affiliés à la CGTM-SOEM ont tapé fort. Le mardi 16 septembre, ils démarraient la grève dans la plupart des municipalités de l'île et ils sont restés mobilisés jusqu'à la fin de semaine pour obtenir des résultats sur leurs revendications. Le mardi 16 septembre, ils ont installé des piquets de grève devant certaines mairies et écoles. Les cantines ou les services techniques n'ont pas fonctionné. Puis les grévistes sont descendus des communes vers Fort-de-France en opération molokoy (tortue). Ils se sont rassemblés au stade de Dillon puis sont descendus en manifestation jusqu'à la préfecture à Fort-de-France. (...)
La mauvaise organisation de l'application de la réforme des rythmes scolaires a bien évidemment mis le feu aux poudres. Les personnels se voyaient imposer du jour au lendemain des modifications substantielles de leur emploi du temps et certaines fois de leurs responsabilités (...). Il s'agissait aussi pour eux d'exiger le respect de différents accords signés à la suite de mobilisations précédentes. Les accords de 2013 concernent les conditions d'organisation d'examens permettant aux agents les plus mal rémunérés de changer de grade et donc de pouvoir toucher une retraite moins ridicule après des dizaines d'années de service, ou bien la mise en application d'une loi datant de 2001 sur les risques professionnels dans les collectivités territoriales. Ils revendiquaient également la participation des municipalités au paiement de leur mutuelle, comme le prévoit une loi depuis 2008. Le préfet interpellé leur a répondu qu'il saisirait les maires sur ces questions... Affaire à suivre donc.
La grève a été plus longue qu'ailleurs notamment à Schoelcher, à Saint-Joseph ou au Lamentin. À chaque fois, il a fallu de longues négociations pour arracher des améliorations, mais aussi de nouvelles garanties, de nouveaux calendriers sur les différents accords qu'il faudra faire respecter. À Case Pilote, les agents s'opposent à la diminution de 30 % de leur prime pour raison budgétaire.
En tout cas, les municipaux ont une fois de plus dit « non » aux discriminations, au manque de respect des accords signés et ont montré qu'ils refusaient d'être victimes des restrictions budgétaires.