- Accueil
- Lutte ouvrière n°2410
- Hôpital La Roseraie, Aubervilliers : De l'argent public, mais pour faire quoi ?
Dans les entreprises
Hôpital La Roseraie, Aubervilliers : De l'argent public, mais pour faire quoi ?
Un millier de salariés travaillent à l'hôpital privé La Roseraie à Aubervilliers, un ensemble qui comprend une clinique et un centre de soins, la polyclinique. Selon Le Parisien du 29 septembre, le directeur de la clinique réclamerait 20 millions à l'État pour faire des travaux. Mais d'ores et déjà l'argent des usagers et de la Sécurité sociale ne sert guère à faire fonctionner les services.
Ainsi au premier sous-sol, où ont lieu les consultations et la radio de la polyclinique, la climatisation tombe en panne des semaines entières, comme cela a été le cas il y a deux semaines, condamnant usagers et personnel à baigner dans leur sueur. De même, depuis des mois, les déchets médicaux de la clinique sont stockés dans la cour, à la portée de tous, sans égard pour l'hygiène. Les inondations dues à des fuites sont périodiques, comme récemment au deuxième sous-sol où se trouve, entre autres, la radiologie des urgences.
L'accueil de la polyclinique est en sous-effectif criant. Les ordinateurs sont lents, les imprimantes fonctionnent une fois sur deux. Au point que, le 19 septembre après-midi, le personnel de l'accueil a cessé de recevoir les usagers jusqu'à ce que le directeur arrive, une heure et demie plus tard, et tente de calmer le jeu.
Les deux secteurs, polyclinique et clinique, sont contrôlés par le groupe privé Villa Maria. L'argent gagné aux dépens des usagers et du personnel va dans la poche de ses actionnaires, et les 20 millions réclamés par le directeur de la clinique, s'il les obtient, risquent bien de prendre le même chemin.