Sous le prétexte de l'emploi : Le Medef à l'offensive01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sous le prétexte de l'emploi : Le Medef à l'offensive

Le Medef a sorti son programme : « 1 million d'emplois... C'est possible ». Ce sont des dizaines de pages de recettes toutes mitonnées à la sauce de l'augmentation de l'exploitation.

Le Medef propose une « modernisation du dialogue social » et notamment de « revoir les seuils sociaux », c'est-à-dire d'en finir avec la législation du travail qui impose l'élection de délégués du personnel à partir de 11 salariés et d'un comité d'entreprise à partir de 50.

Le syndicat patronal en appelle également à « travailler sur un salaire transitoire d'accès à l'emploi », soit, en clair, à autoriser un salaire inférieur au smic. Il faudrait aussi, dit-il, « supprimer un ou deux jours fériés à terme » et, dans un premier temps, « éviter les phénomènes de ponts ». Comme attendu, il est aussi question de permettre, dans le tourisme, le commerce, la distribution, « l'ouverture le soir et le dimanche ». De même, il est proposé de créer un « contrat de projet ». Ce contrat de travail, à l'identique de ce qui se passe déjà dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, fonctionnerait comme un CDI, un contrat à durée indéterminée, mais dont la durée s'arrêterait une fois la commande ou le projet réalisé.

Toutes les propositions du Medef se résument donc à en finir avec le droit du travail, la durée légale du travail, le salaire minimum, ce qui reste de la protection sociale, sans compter l'exigence du recul de l'âge légal de départ en retraite ainsi que de la baisse des salaires et des coûts de l'énergie et de la fiscalité !

Tout cela se présente sous le prétexte de créer des emplois dont on n'est pas près de voir la couleur. Mais c'est une véritable guerre que le patronat a décidé de mener contre la classe ouvrière.

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