Monachem -- Monaco : Les salariés contre les licenciements01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Monachem -- Monaco : Les salariés contre les licenciements

Lundi 29 septembre, les salariés de Monachem manifestaient à Monaco. Cette entreprise, filiale du groupe pharmaceutique TEVA, vient d'annoncer la fermeture de son site monégasque pour la fin 2015. Les 27 employés restants sur le site se retrouveront sur le carreau.

Cette annonce n'est pas franchement une surprise, depuis qu'une autre filiale monégasque de TEVA, Theramex, a annoncé cet été sa prochaine fermeture. Les deux usines ont un destin lié, l'une fabriquant des principes actifs entrant dans la composition de médicaments produits par l'autre.

Le site de Monachem existe depuis 1975. Mais de rachats en plans de restructuration, les effectifs ont fondu. Le dernier repreneur, TEVA, a mis moins de quatre ans pour finalement fermer les sites.

Pourtant le secteur pharmaceutique et TEVA en particulier se portent bien. C'est le numéro 1 mondial pour les médicaments génériques avec un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros et, qui a dégagé un bénéfice de 1 milliard en 2013. Cependant, cela ne doit pas être assez pour les actionnaires, et en octobre 2013, TEVA décidait d'un plan mondial afin d'économiser 2 milliards. Le prétexte était le passage dans le domaine public de brevets de leurs médicaments phares comme le Spasfon ou le Vogalène. En pratique, il a été prévu la suppression de 5 000 postes, ainsi que la délocalisation de quelques lignes de production en Italie et au Mexique.

Les salariés se disent écoeurés et sont surtout en colère. La manifestation du 29 septembre était bruyante et déterminée, regroupant des salariés de Monachem et de Theramex. Le défilé de blouses blanches jouant aux percussions sur des bidons en plastique n'est pas un spectacle courant dans la Principauté. Les manifestants comptaient bien rappeler leur présence au prince Albert, son « Altesse Sérénissime », qui venait juste inaugurer des bureaux en plein coeur de la ville, là où passait la manifestation.

Même s'ils savent qu'ils ne sont probablement pas assez nombreux pour empêcher les décisions d'un groupe comme TEVA, ils sont bien décidés à ne pas se laisser faire et en tout cas à obtenir le maximum d'indemnités.

Partager