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Leur société
Baisse des subventions publiques : La crèche Baby-Loup menacée de fermeture
Cette crèche a été fondée en 1991 dans la ville voisine de Chanteloup-les-Vignes, particulièrement touchée par la pauvreté. Elle a dû déménager à Conflans, éloignée de 7 km, à cause des pressions qu'elle subissait de la part des intégristes, suite au licenciement d'une salariée voilée. Unique en son genre, elle est ouverte 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Cela a été choisi pour permettre aux femmes seules de continuer à travailler tout en élevant leurs enfants, même si elles ont des horaires atypiques. La crèche accueille aujourd'hui un tiers d'enfants issus de familles monoparentales et deux tiers issus de foyers financièrement fragiles.
Le maire de Conflans se justifie en expliquant que la nouvelle subvention a été calculée en se basant sur « la même règle de calcul que celle qui est appliquée dans les structures municipales », sous-entendant par là que la subvention précédente était excessive. Mais les horaires particuliers de la crèche Baby-Loup génèrent des frais plus importants que ceux d'une structure classique. Elle assure un service public et devrait donc bénéficier à ce titre des subventions publiques nécessaires.
Le cas de la crèche Baby-Loup n'est pas isolé, loin de là. Dans bien des communes, diverses associations et structures faisant oeuvre utile pour la collectivité ont vu leurs subventions diminuer, parfois très fortement. Le premier responsable de cette situation est le gouvernement, qui se désengage de sa mission de service public au fil des années et laisse les municipalités faire face à de plus en plus de responsabilités avec de moins en moins de moyens.
Comme les autres, le maire de Conflans doit sans doute faire des choix budgétaires. Mais, en décidant de moins subventionner une crèche qui facilite la vie des femmes, de surcroît souvent pauvres, en précisant que « le combat pour la laïcité, ce n'est pas son problème », il a été guidé, à l'évidence, par des préoccupations politiciennes.