Les inspecteurs du permis de conduire ont fait grève lundi 15 septembre. Leur mouvement a été bien suivi puisque 65 % d'entre eux y ont participé et huit mille examens de code ou de conduite ont dû être annulés.

Après la grève de juin dernier, il s'agissait de protester une nouvelle fois contre la réforme du permis de conduire. Faute d'inspecteurs en nombre suffisant, le gouvernement a confié la surveillance des examens du code à des retraités de la police et de la gendarmerie, en attendant de la donner à un prestataire en juillet 2015. Les inspecteurs protestent contre cette privatisation, que le gouvernement présente comme le moyen de remédier à la pénurie d'effectifs.

Ce serait aussi, selon lui, le moyen de réduire le temps d'attente avant de passer le permis ou de le repasser quand on a échoué. En 2013 en effet, avant de pouvoir se représenter, 40 % des candidats ont dû attendre en moyenne plus de trois mois et dépenser encore plusieurs centaines d'euros pour continuer à prendre des leçons. À l'entendre, il ne souhaiterait qu'épargner des dépenses de temps et d'argent aux candidats, qui investissent souvent 1 500 à 2 000 euros dans un diplôme de plus en plus indispensable, en particulier pour obtenir un emploi.

Mais si le gouvernement se souciait vraiment de rendre le permis abordable, il commencerait par réduire les délais en embauchant davantage d'inspecteurs et, surtout, il considérerait l'apprentissage du code et de la conduite comme un service public, indispensable, qui devrait être gratuit et intégré à l'enseignement.