Dans une interview publiée au journal Ouest-France du 27 août, le PDG de Total, Christophe de Margerie, a annoncé son intention d' « adapter » ses activités de raffinage en France à la baisse de la demande en produits pétroliers. Cela n'entraînerait pas de fermeture de site, a-t-il affirmé, mais c'est difficile à croire. En 2010, après la fermeture de la raffinerie de Dunkerque et surtout le mouvement de grève qu'elle avait provoqué, le PDG de Total s'était engagé à ne pas fermer de raffinerie en France pendant cinq ans. Or ce délai expire l'an prochain, en 2015.

Pour justifier ses futurs mauvais coups, le patron de Total invoque les pertes qu'il subirait sur son activité de raffinage. C'est se moquer du monde. Au premier semestre 2014, il a engrangé 4,7 milliards d'euros de bénéfices, en hausse de 21,2 %. Et en 2013 il a versé 5,5 milliards de dividendes, ce qui confirme sa place de société française la plus généreuse avec ses actionnaires. Si adaptation il doit y avoir, il n'y a aucune raison que ce soit les travailleurs qui fassent les frais de l' « adaptation » prévue.