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IRM : Un sous-équipement criminel
Le délai dépasse 50 jours en Bretagne, Alsace, Lorraine, Auvergne et Pays de la Loire, et atteint même 64 jours en Basse-Normandie, l'une des régions qui enregistrent le plus de mortalité par cancers.
L'IRM est actuellement la technique la plus performante d'analyse des lésions et de diagnostic du cancer : des délais d'attente aussi importants peuvent avoir de graves répercussions sur la santé des patients.
En cause, le sous-équipement de la France. Avec 10,7 appareils par million d'habitants, c'est deux fois moins en moyenne qu'en Europe, et trois fois moins par exemple qu'en Allemagne et au Danemark. Et rien n'est fait pour combler ce retard. En un an, le nombre d'IRM a progressé de 5,9 % alors que, selon l'ISA, les demandes progressent de 6 % à 12 % par an. D'où la dégradation de la situation
Il faut dire que le gouvernement de Hollande-Valls, comme ses prédécesseurs, a fait des dépenses de santé une des cibles privilégiées de son plan d'économies. De ce point de vue, la déclaration du cabinet de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, osant expliquer que « le délai d'attente n'est qu'un indicateur parmi d'autres », et un rapport de l'Assurance-maladie qui, selon la presse, s'opposerait à « une augmentation trop rapide du parc » parce que susceptible « d'encourager la demande », n'augurent rien de bon pour la population, c'est le moins qu'on puisse dire.