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- Lutte ouvrière n°2403
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Hôpital Beaujon Clichy (Hauts-de-Seine) : Un mal chronique
D'ailleurs dans certains services, comme celui d'orthopédie, la fermeture de lits a été anticipée cette année et des patients programmés ont vu leur séjour ajourné. Dans d'autres services, l'effectif est calculé au plus juste, voire en dessous du raisonnable, si bien qu'un arrêt maladie inopiné devient une catastrophe pour le personnel présent.
Les journées de travail se rallongent. Des infirmières ou des aides-soignantes pensant être libres après leur service se voient obligées de rester deux, voire quatre heures, en attendant une relève qui sera prise dans un autre service. Parfois certains agents se retrouvent à travailler dans deux services le même jour, voire doivent dépanner quelques heures dans un service et retourner dans le leur après. Certains cadres n'hésitent pas à demander au personnel de doubler leur journée au pied levé.
Pourtant il ne manque ni d'aides-soignantes ni d'infirmières sur le marché du travail. Mais embaucher à la hauteur des besoins n'est pas ce que veut la direction de l'AP-HP. Son objectif est d'économiser 720 millions d'euros pour un retour à l'équilibre des comptes en 2016. Alors, sa politique est d'embaucher de plus en plus de précaires. Dans certains services, la moitié des aides-soignants sont en CDD et dernièrement un nouveau type de contrat est né : un CDD pour aide-soignant vacataire, l'aide-soignant pouvant travailler entre 5 jours ou 17 jours selon les mois, avec une paie en rapport !
Le slogan des manifestations du personnel de la santé : « À l'intérieur y'a trop de travail, à l'extérieur y'a trop de chômeurs, embauchez, embauchez les chômeurs » est plus que jamais d'actualité.