Les entreprises du pays ayant les plus grosses capitalisations, celles du CAC 40, viennent de publier leurs résultats pour les six premiers mois de l'année (un exercice obligatoire pour informer leurs actionnaires). Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles ont connu un très bon début d'année. À part la banque BNP Paribas, qui a dû provisionner plus de six milliards d'euros pour payer une amende record aux États-Unis, leurs bénéfices sont en hausse de 18 % et se montent à 28 milliards d'euros !

Pour certaines de ces entreprises, il y a même une explosion des profits par rapport à l'année dernière. Ainsi les bénéfices de Renault sont passés de 39 millions d'euros au premier semestre 2013 à 749 millions en juillet de cette année, idem pour GDF Suez ou pour Saint-Gobain.

Comme le constate un analyste financier qui commentait ces résultats : « Ce qui est encourageant, c'est que la croissance ne ralentit pas. Le bilan global est plutôt satisfaisant avec des marges opérationnelles qui se tiennent bien. »

Les entreprises du CAC 40 sont donc bien parties pour faire encore mieux que les 47,7 milliards de profits de 2013 et verser des dividendes encore plus importants à leurs propriétaires. Ce sont pourtant ces mêmes groupes qui, pour la plupart, licencient ou suppriment des emplois en prétextant la concurrence, la crise, la compétitivité, etc. La croissance tant recherchée par Hollande existe en fait, mais seuls en profitent les grands capitalistes.