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Dans les entreprises
Hôpital, Mayenne : La mobilisation continue contre les mesures d'économie
L'hôpital du Nord Mayenne (CHNM), installé dans la ville de Mayenne, s'orne toujours de banderoles revendicatives en ce milieu d'été.
Les travailleurs de cet hôpital ont en effet décidé de ne pas les retirer et de rester mobilisés jusqu'en septembre. Cela fait maintenant trois mois qu'ils s'opposent aux attaques de la direction. La colère a éclaté fin avril, quand les contractuels (110 personnes) ont reçu une lettre les informant de la suppression d'une prime d'environ 90 euros par mois.
Un débrayage puis une manifestation ont été organisés contre cette attaque et pour dénoncer le développement de l'emploi précaire au CHNM.
Puis le 20 mai, la direction a annoncé son plan d'économies qui, cette fois, touchait tout le personnel de l'hôpital. Il comprenait, entre autres, la réduction du nombre de RTT, qui passeraient de 17 ou 18 pour certains à 10 en 2015, la suppression de postes dans plusieurs services, dont la psychiatrie, le remplacement de certains postes d'agents hospitaliers (ASH) par des « contrats d'avenir ». La seule mesure positive - peut-être à mettre à l'actif de la mobilisation précédente - était le passage de 35 à 50 embauches de contractuels.
Face à ces attaques, la grève a été décidée le 19 juin. Ce jour-là, on a compté 240 grévistes et 100 personnes assignées (c'est-à-dire désignées par la direction pour assurer le minimum des soins, mais solidaires de la grève). Il y a eu 400 manifestants dans les rues de Mayenne. Un défilé dynamique et coloré qui finit devant la direction de l'hôpital, où le directeur fut bien obligé de recevoir une délégation.
Lors de la dernière réunion avec les syndicats, la direction est restée sourde aux exigences des salariés et a même eu le culot de leur proposer de réfléchir, dans des groupes de travail, aux économies possibles ! En réponse, lors de la dernière assemblée générale avant les congés, il a été décidé de se revoir à la rentrée pour organiser la suite de l'action. Une manifestation à Nantes, devant l'ARS (Agence régionale de santé) est d'ores et déjà prévue pour le 25 septembre.