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Dans le monde
Italie : La pauvreté grandit encore
Malgré les rodomontades du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, l'Italie ne sort pas de la crise et les classes populaires s'enfoncent dans la pauvreté, comme en témoignent les derniers chiffres de l'Institut italien de statistique (Istat) : en 2013, l'Italie a dépassé les 10 millions de pauvres, soit 16,6 % de la population, contre 15,8 % l'année précédente.
L'Istat établit des degrés de pauvreté, qui valent ce qu'ils valent, mais ont le mérite de mesurer l'évolution de la situation : ainsi le chiffre total regroupe toutes les personnes en état de « pauvreté relative », qui n'atteignent pas un seuil fixé à 972,52 euros par mois, pour une famille de deux membres. Mais parmi eux on distingue une autre catégorie, celle des Italiens en situation de « pauvreté absolue » qui n'ont même pas un revenu suffisant pour atteindre ce qui est jugé être un « minimum acceptable » pour vivre : de quoi manger, se soigner, payer ses charges... Les personnes en situation de pauvreté absolue, elles, sont passées en un an de 4,81 millions à 6,20 millions, soit quasiment 10 % de la population.
Commentant ces statistiques, des journaux italiens parlent de la misère comme d'une maladie grave, ou encore de « victimes de guerre sans la guerre ». Des images qui évoquent le drame humain que recouvrent les chiffres. Mais il serait encore plus juste de dire que cette misère est le résultat de la guerre de classe que le grand capital mène contre les travailleurs, en Italie comme partout en Europe, pour leur faire supporter tout le poids de la crise.