Collision entre deux trains : Économies sur la sécurité23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collision entre deux trains : Économies sur la sécurité

Jeudi 17 juillet, un grave accident ferroviaire a eu lieu, presque un an jour pour jour après le déraillement meurtrier de Brétigny. Cette fois, deux trains sont entrés en collision au niveau de Denguin, un village béarnais situé à 15 km de Pau.

Un train express régional (TER) a violemment percuté l'arrière d'un TGV qui circulait à vitesse réduite sur la même voie. L'accident n'a pas fait de morts, contrairement à celui de Brétigny, mais une quarantaine de blessés, dont deux graves.

Même si les enquêtes lancées après l'accident sont toujours en cours, il semble probable que cet accident soit dû à une défaillance de la signalisation. Un problème avait été signalé sur celle-ci une heure plus tôt et elle était en cours de maintenance au moment de l'accident. La collision est peut-être due à une signalisation repassée au vert au moment où le TER l'a franchie, ce qui expliquerait que son conducteur soit reparti à vitesse normale.

Le système de sécurité ferroviaire BAPR utilisé sur cette ligne vise à assurer un espacement suffisant entre des convois circulant sur une même voie, mais il ne dispose d'aucun doublement de contrôle de la sécurité en cas de défaillance technique ou humaine. Pourtant, la connaissance en matière de sécurité ferroviaire a bien évolué, souvent à la suite de tels accidents, et il existe d'autres systèmes plus sûrs, reliés à un système de téléphonie mobile.

La généralisation de tels systèmes de sécurité aurait un coût important, car elle obligerait à des investissements sur le matériel roulant ainsi que sur toutes les infrastructures. Un tel investissement dans la sécurité des usagers et des agents SNCF n'est certainement pas à l'ordre du jour pour la direction de la SNCF qui ne pense qu'à faire des économies, comme le montre sa réforme ferroviaire dénoncée à juste titre par les cheminots en grève en juin dernier.

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