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Dans les entreprises
Toyota, Onnaing (Valenciennes) : Un pas en arrière de la direction ?
Vendredi 27 juin, lors de la convocation d'un militant CGT, dans le cadre d'une procédure pouvant aller jusqu'au licenciement pour avoir participé à la diffusion d'un tract syndical dans l'entrée de l'usine, le représentant des ressources humaines avait déclaré... qu'il n'y aurait rien, pas de sanction...
Lundi 30 juin, une déléguée syndicale CGT, menacée d'une deuxième procédure de licenciement, la première s'étant traduite par cinq jours de mise à pied, recevait un courrier du chef du personnel, lui annonçant que, bien que la direction ait pu entamer une nouvelle procédure de licenciement à son encontre, elle y renonçait.
Entre-temps, le soutien au syndicat CGT, menacé dans son existence même, s'est manifesté à différents niveaux. Au niveau départemental, l'union départementale CGT et le syndicat CGT des métaux ont continué leurs appels à la solidarité. Cela s'est traduit par la mobilisation, pour la seconde fois, d'une cinquantaine de militants CGT des usines des environs pour distribuer devant l'usine un tract dénonçant les pratiques de Toyota.
De son côté, la fédération de la métallurgie CGT a continué à manifester son soutien en relayant les appels à la solidarité auprès de ses syndicats dans le pays, a adressé à la direction des lettres de mise en demeure d'arrêter l'ensemble de ses procédures et elle a annoncé qu'elle prenait la responsabilité des décisions de ses militants chez Toyota. Pour finir, le secrétaire de la fédération a joint personnellement la direction Toyota qui, du coup, a accepté de suspendre toutes les procédures en cours en fixant une réunion pour le 7 juillet entre la fédération et la direction de Toyota.
Les travailleurs de l'usine d'Onnaing ont bien évidemment été informés de toutes ces péripéties, et ont pu voir que la solidarité ouvrière n'était pas un vain mot. Tant il est vrai que cette bataille pour les libertés ouvrières et syndicales concerne tous les travailleurs de Toyota, évidemment, mais bien au-delà. Car, comme cela a été dit, quand on s'attaque à l'un, ce sont tous les autres qui sont menacés.
Dans tous les cas, la mobilisation pour le respect des droits ouvriers continue. D'abord, lundi 7 juillet, chacun sera attentif à ce qui sortira de l'entrevue entre la direction de Toyota-Onnaing, la fédération de la métallurgie CGT et le syndicat CGT Toyota, qui a dû subir ces attaques en série. La CGT - dont le secrétaire général Thierry Lepaon a signé le soutien aux militants de Toyota - demande non seulement que soient annulées toutes les procédures en cours ou qui risquent d'advenir, mais aussi l'obtention de garanties durables pour le respect des droits syndicaux, des droits des salariés et des libertés fondamentales.
Mais, au-delà du 7 juillet, d'autres initiatives sont d'ores et déjà en préparation. La campagne pour la défense des libertés syndicales et ouvrières à Toyota continue donc. On peut soutenir cette campagne en signant l'appel à partir du blog : http://stoprepressiontoyota.blogspot.fr/