Drapeau algérien et xénophobie française02/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2396.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Drapeau algérien et xénophobie française

Après le match Algérie-Corée du Sud, des supporters ont arboré des drapeaux algériens et ont manifesté leur enthousiasme dans plusieurs villes, comme lors des victoires de l'équipe de France. Comme des voitures ont été brûlées - comme lors du 31 décembre - il n'en a pas fallu plus pour que divers politiciens embouchent les trompettes démagogiques de la xénophobie. La palme revient à Marine Le Pen, qui s'est déclarée pour la fin de la double nationalité franco-algérienne. Rien ne dit que les prétendus casseurs étaient bi-nationaux. Et peu importe que de nombreux Français vivant à l'étranger bénéficient de la bi-nationalité.

L'essentiel était de flatter le racisme antialgérien, jamais très loin chez la fille de son père, ancien para tortionnaire de la guerre d'Algérie.

Quant au maire UMP de Nice, Christian Estrosi, il a pris un arrêté interdisant « l'utilisation ostentatoire de tous les drapeaux étrangers » en centre-ville pendant toute la durée du Mondial. Y compris donc dans des lieux aussi « français » que la Promenade des Anglais, la place Garibaldi ou près de l'église orthodoxe russe !

Nice a toujours compté de nombreux étrangers et bénéficie aujourd'hui encore des dépenses de riches touristes. Mais, quand il s'agit de chasser sur les terres du FN, qui fait à Nice des scores élevés, Estrosi n'a jamais peur du ridicule.

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