La direction de la CGT entre pression des grévistes et du gouvernement19/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/lo-2394.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Travailleurs en lutte

La direction de la CGT entre pression des grévistes et du gouvernement

Sans un ras-le-bol profond des cheminots, la grève commencée le 10 juin n'aurait jamais connu une telle ampleur ni une telle durée. Mais la grève a aussi été le résultat de l'activité de militants, en particulier de la CGT et de Sud-Rail.

Sur chaque site, ils ont milité pour le mouvement, tenté de convaincre les hésitants, souvent avec succès, en expliquant les plans de la direction et du gouvernement. Dès le début de la grève, ils ont été présents pour organiser les piquets et animer les assemblées. Cette détermination a réellement compté dans la poursuite du mouvement.

Dans cette situation, nombre de grévistes et de militants syndicaux ont été surpris par l'intervention de Le Paon, secrétaire de la CGT, qui le 14 juin a fait craindre un lâchage de la direction CGT, d'autant qu'elle suivait une déclaration de Gilbert Garrel, secrétaire de la fédération CGT cheminots, saluant de « réelles avancées » alors que le gouvernement n'abandonnait aucune de ses attaques.

Dans une lettre que Le Paon adressait à Hollande, et plus encore dans l'interview au Parisien, n'apparaissaient pas les revendications réelles et immédiates des cheminots. Cela a fait craindre aux grévistes - et aux militants CGT - qu'une négociation ne s'engage dans leur dos. Mais finalement, la fédération CGT cheminots appelait samedi soir 14 juin avec Sud-Rail à continuer, renforcer et amplifier le mouvement.

Jusqu'à présent, les militants CGT ont tenu à exprimer leur opposition à toute tentative d'arrêter la grève, l'intérêt de tous, grévistes et militants qui ont contribué à construire le mouvement, étant d'aller au bout de ses possibilités.

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