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- Lutte ouvrière n°2394
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Travailleurs en lutte
Gare Saint-Lazare
À la gare Paris Saint-Lazare, la grève des cheminots contre la réforme du ferroviaire est bien suivie.
Chaque matin, depuis le mercredi 11 juin (à l'exception du week-end), une assemblée générale des grévistes se tient, pendant laquelle entre 150 et 200 personnes votent à l'unanimité la poursuite du mouvement. En plus de l'AG, les initiatives des grévistes de Saint-Lazare se sont multipliées.
Le jeudi 12 juin, jour du rassemblement organisé devant le secrétariat d'État aux Transports, un cortège dynamique de 250 cheminots a défilé sur la plate-forme de Saint-Lazare aux cris de « Ils suppriment des postes, ils suppriment des trains ! Cette direction, elle ne vaut rien ! », ou encore « Pépy, si tu savais, ta réforme où on s'la met ! » Ils ont ensuite rejoint à pied les cortèges des autres gares et ateliers parisiens, traversant les beaux quartiers, la Madeleine, la place de la Concorde, etc. Les klaxons de soutien, notamment de la part de conducteurs de taxi ou de chauffeurs de bus de la RATP, ont été nombreux, et les touristes étonnés photographiaient les pancartes, dont certaines avaient d'ailleurs été écrites en anglais !
Dès le vendredi 13 juin, un journal de la grève a commencé à paraître. En voici un extrait : « Cette grève, c'est la nôtre. Et c'est logique que ceux qui la font soient ceux qui l'animent, la fassent vivre. » On peut y lire des nouvelles de la grève, de courtes interviews de grévistes, et on y épingle les mauvais coups de la direction et les calomnies des médias.
Le lundi 16, des postiers des Hauts-de-Seine en grève ainsi que des intermittents du spectacle, qui se battent contre la réforme de l'assurance chômage, sont intervenus à l'assemblée des cheminots qui les a assurés de leur soutien. Il a ensuite été décidé de se joindre à la manifestation des intermittents, l'après-midi même, devant le ministère de la Culture. Les grévistes ont aussi choisi de participer au rassemblement organisé le lendemain aux abords de l'Assemblée nationale.