Toulouse : Total n'en a pas fini avec les sinistrés auditifs AZF05/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2392.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toulouse : Total n'en a pas fini avec les sinistrés auditifs AZF

À propos du non-renouvellement des prothèses auditives, des sinistrés présentant de sérieux troubles auditifs, à la suite de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse en septembre 2011, ont fait une première conférence de presse le 1er avril. Cette conférence de presse a eu un certain retentissement, et le groupe Total a réglé en urgence plusieurs cas emblématiques. Il espérait bien ainsi éteindre le feu, tout en ne cédant rien sur le fond.

Ce que les représentants de Total n'avaient pas prévu, c'est qu'un groupe se constituerait autour de ce combat. Les sinistrés auditifs étaient isolés, menant un combat individuel et forcément déséquilibré contre Total, pour obtenir un dédommagement. Ils sont maintenant plus de vingt, et découvrent les vertus de l'action collective. Un groupe s'est formé, des amitiés se sont construites, et cela change tout. En mettant les informations en commun, ils se sont aperçus que leurs dossiers n'étaient pas traités de la même façon par le groupe Total. Désormais ils font leurs démarches en commun, en se réclamant du groupe constitué, et exigent tous exactement la même chose.

Il semble que le blocage des prises en charge des prothèses s'explique par un contentieux entre Total et la CPAM, dont les sinistrés seraient donc les victimes collatérales. Total et la CPAM doivent finalement se rencontrer le 13 juin pour régler ce contentieux qui dure depuis deux ans. Et tant pis si des sinistrés doivent attendre sans moyen de communiquer avec le monde extérieur !

Pour arrêter d'être des balles de ping-pong entre Total et la CPAM, ils exigent une réunion tripartite avec ceux-ci, pour décider d'une procédure unique, simple et publique, de prise en charge des prothèses par Total.

Au cours d'une nouvelle conférence de presse, le 2 juin, quatorze sinistrés auditifs étaient présents pour expliquer leur situation. Ils ont pu en particulier exprimer la difficulté de devoir faire une multitude de démarches, à chaque renouvellement, et d'être soupçonnés de rechercher un effet d'aubaine. C'est replonger à chaque fois dans les souffrances de l'après-AZF. Mais c'est aussi un grand réconfort de ne plus être seuls dans ce combat. Les sinistrés ont pris goût à la lutte collective, et ils ne s'arrêteront qu'avec la victoire complète.

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