En 2004, les agents de la mairie de Reims et de l'agglomération avaient obtenu d'être payés au double taux pour les astreintes effectuées. Au lieu de l'indemnité légale qui était alors de 121 euros, ils touchaient 242 euros. Mais cette année la trésorière des impôts, dont la tâche est de vérifier les comptes de la mairie, a estimé que cette somme ne correspondait à rien et a choisi de ne payer que 149,50 euros, soit l'indemnité légale revalorisée. Si bien qu'en avril le virement bancaire ne correspondait pas au montant indiqué sur la fiche de paie !

Les agents concernés se sont mobilisés. Réunis le mardi 13 mai à 250 à l'hôtel de ville, ils ont interpellé le directeur général et l'adjoint au personnel. Celui-ci, nouvel élu de droite, s'est taillé un franc succès en disant aux agents présents : « Je vais vous réexpliquer, parce que vous n'avez pas compris. » Ils avaient en fait très bien compris : il manquait une somme rondelette sur la paie et aucune explication ne pouvait les convaincre du contraire.

Le lundi 19 mai, c'est une centaine d'agents qui se sont fait remarquer devant la mairie, les camions des services d'assainissement ayant bloqué les rues autour de l'hôtel de ville. Au conseil municipal qui avait lieu le soir même, les agents ont fait entendre leur slogan : « On veut nos sous ! »

La nouvelle municipalité de droite cherche le moyen de désamorcer le mouvement. Elle jure de sa bonne foi et assure vouloir trouver un moyen légal de payer les agents, qui eux ont décidé de ne pas lâcher. Tant que le problème n'est pas réglé, ils ont décidé de suspendre les astreintes.

Si Arnaud Robinet, le nouveau maire, a du mal à trouver une solution légale pour mettre en ordre ses comptes et payer les travailleurs, qu'il demande l'aide de Catherine Vautrin, la nouvelle présidente de l'agglomération. En tant que trésorière de l'UMP, elle doit connaître toutes les ficelles comptables.