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- Lutte ouvrière n°2387
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SNCF Paris Saint-Lazare : Vers la fin des guichets ?
Ainsi, pour la banlieue Paris Saint-Lazare, cela se traduira par la fermeture des guichets Grandes Lignes de Colombes, Argenteuil, Bécon-les-Bruyères, Courbevoie, Houilles, Conflans, Maisons-Laffitte, Mantes-la-Jolie. Les voyageurs qui voudraient s'adresser à ces gares n'auront plus qu'à aller voir ailleurs.
La SNCF estime en effet que la vente de billets à un guichet lui coûte au moins dix fois plus cher que la vente par Internet... et pas question de prendre en compte tous ceux qui n'ont pas Internet, ou qui ne savent pas s'en servir, ou qui n'ont pas, pour de nombreuses raisons, de carte de paiement.
Pourtant, les guichetiers savent qu'ils répondent à un vrai besoin des usagers. Ne serait-ce que pour traiter tous les problèmes d'après-vente. Environ une personne sur dix venant à un guichet le fait pour modifier un billet ou en obtenir le remboursement. Parmi tous ces usagers, un sur deux environ a acheté son billet sur Internet, mais comme Internet est incapable de traiter un changement, il faut bien s'adresser à un employé en chair et en os !
Il est évident que les guichets sont nécessaires aux voyageurs. Et lorsqu'ils disparaissent, cela signifie qu'il faut... prendre le train pour aller là où ils existent encore. À terme, la direction SNCF prévoit de faire, dit-elle, « évoluer » ses guichets, en les transformant en points de vente avec machines multiples ! Cela promet bien des vicissitudes pour les usagers, mais aussi pour les employés des gares qui subissent leur mécontentement. Un mécontentement renforcé par le fait que les prix des billets fluctuent au gré de la politique commerciale de la direction : remplir les trains au maximum, par des voyageurs payant aussi un maximum ; réduire la part des réductions ; faire varier le prix en fonction de la demande grâce à des techniques modernes permettant de suivre à la minute son évolution.
Mais les guichetiers ne veulent pas se laisser faire. Sur le réseau Paris Saint-Lazare, un appel à un rassemblement est annoncé pour le 30 avril, avec interpellation de la direction régionale et information donnée aux voyageurs par une distribution massive de tracts, tant il est vrai que, face à la direction et à son ministère de tutelle, les intérêts des voyageurs comme des salariés sont les mêmes.