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- Lutte ouvrière n°2385
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SNCF Orléans -- Les Aubrais : L'après-Brétigny selon la direction... on continue ?
Fin mars, des cheminots effectuant une tournée de surveillance des voies au nord d'Orléans constatent une fissure sur un coeur d'aiguillage sur la voie principale Orléans-Paris. Ils alertent évidemment leur hiérarchie qui leur assure « prendre des mesures ». Ces mesures vont consister en une ''surveillance renforcée'' de cet aiguillage, c'est-à-dire qu'il faut, pour ces cheminots, vérifier cette fissure chaque semaine. Puis, la direction SNCF fait venir un expert de Paris, qui confirme la surveillance renforcée... et la nécessité, à terme, de changer cet aiguillage.
Là où les cheminots de la voie et les autres ont froid dans le dos, c'est que la direction propose de ne remplacer cet aiguillage qu'en... octobre prochain !
Ces coeurs d'aiguillage sont pourtant soumis à de grosses contraintes mécaniques sur une ligne comme Orléans-Paris qui voit passer une centaine de trains par jour. Et les cheminots les plus anciens savent que, en pareil cas, il y a ne serait-ce qu'une quinzaine d'années, cet aiguillage aurait été remplacé bien plus rapidement.
La SNCF diffère tous les jours des travaux importants pour la sécurité. Cette politique d'économies révolte les cheminots. Après l'accident de Brétigny l'été dernier sur la même ligne, le président de la SNCF Pépy avait juré que toutes les leçons en seraient tirées. Mais la course à la rentabilité et les suppressions d'effectifs priment sur un haut niveau de sécurité !