Dans la vague de simplifications promises, Valls a repris les 50 mesures proposées il y a un mois par Cécile Duflot pour simplifier les normes et la réglementation de la construction. Le but affiché de cette simplification était présenté comme vertueux : à en croire l'ex-ministre du Logement, qui s'est fait la porte-parole des professionnels du bâtiment, si l'on n'arrivait pas à construire le demi-million annuel de logements promis par le gouvernement, c'était à cause d'exigences trop strictes et de démarches trop complexes imposées aux entrepreneurs.

Le Premier ministre compte donc commencer la mise en route de ce programme par une série de neuf mesures permettant de « construire plus simplement ». Parmi celles-ci se trouve déjà la réduction des délais d'instruction des autorisations d'urbanisme et des permis de construire, ce qui aura pour but, entre autres, de freiner les recours déposés par des riverains lorsqu'ils estiment qu'un projet leur cause du tort, un bâton dans les roues des promoteurs et constructeurs que ceux-ci ne supportaient pas.

Ensuite, la réglementation concernant des normes d'accessibilité, de sécurité incendie, parasismiques ou relatives à la modernisation des ascenseurs existants va être simplifiée. Les professionnels du bâtiment y gagneront sans doute en temps et en argent dépensé, ce qui les encouragera peut-être à construire plus de logements, sans certitude cependant s'ils jugent que cela ne leur rapportera pas assez. Mais, du côté des usagers, il y a fort à craindre que cette « simplification » n'aboutisse à un relâchement de la sécurité.