L'Insee vient de calculer que les entreprises françaises ont versé au total 82 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires en 2012. C'est 40 milliards de plus qu'en l'an 2000. Désormais, la part des actionnaires se monte à presque 30 % de la marge brute d'exploitation des entreprises, alors que douze ans auparavant ils se contentaient de 19 % de ce total.

Le chômage touche officiellement 5 millions de travailleurs, mais les actionnaires, eux, se moquent de la crise économique car, comme le note un économiste du cabinet de consultant Rexecode, « les sociétés doivent quand même verser en dividendes les mêmes montants qu'avant à leurs actionnaires ». Et même plus, pourrait-il ajouter.

Cette minorité de parasites pompe donc une part de plus en plus grande des richesses produites, au détriment de la collectivité et des travailleurs qui sont pourtant à la base de la production de ces richesses.