Selon les statistiques publiées par la Caisse nationale des allocations familiales, à la fin de l'an dernier, 2,3 millions de foyers en France percevaient le RSA, soit une augmentation de 7,2 % en un an. Et cela sans compter ceux qui pourraient en bénéficier mais ne le demandent pas, par ignorance ou par dignité. Un rapport officiel récent chiffrait leur nombre à 50 % des ayants droit.

Le nombre d'allocataires du RSA évolue parallèlement au nombre de chômeurs. C'est la traduction directe de la multiplication des plans de licenciements, de l'explosion du chômage de longue durée, des contrats sous-payés, des emplois précaires, qui jettent une fraction de plus en plus importante des travailleurs dans le dénuement.

Depuis le 1^er janvier, le RSA versé aux 1,538 million de personnes qui n'ont aucune ressource s'élevait à 499,10 euros par mois pour une personne seule, et à 898,76 euros pour un couple avec un enfant.

Interdire les licenciements, garantir un revenu décent aux chômeurs est pour des millions de travailleurs et leurs familles une nécessité.