Abattoirs Gad et Doux : Les conséquences des plans de licenciements19/03/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/03/une2381.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Abattoirs Gad et Doux : Les conséquences des plans de licenciements

Selon les cabinets chargés du reclassement des salariés du volailler Doux et de l'abattoir Gad en Bretagne, entre 5 et 10 % seulement des ex-salariés de ces entreprises ont pu retrouver du travail en CDI.

Pour l'abattoir de porcs du groupe Gad, qui a fermé ses portes en 2013, « sur les 661 personnes, 43 sont en CDI, soit à peine 5 % du total », aux dires mêmes du cabinet choisi pour trouver des solutions de reclassement erreur de calcul incluse. L'accompagnement n'a démarré qu'en novembre dernier mais, nous dit-on, une trentaine de consultants de ce cabinet sont sur le terrain, pour de bien maigres résultats. Outre ces 43 salariés en CDI, 52 suivent une formation qualifiante de plus de 300 heures pour un emploi dans l'agro-alimentaire, la logistique ou les services, et 19 occupent un poste en CDD de plus de six mois. Au total, en calculant large, ce sont donc 114 salariés qui auraient une solution de reclassement, généralement temporaire, tandis que les 547 autres restent sur le carreau.

Chez le volailler Doux, où les licenciements datent d'il y a dix-huit mois, seules 10 % des 353 personnes licenciées des établissements situés dans le Morbihan ont retrouvé un emploi pérenne, soit dans l'agro-alimentaire, soit dans la grande distribution ou la logistique. Le pourcentage est quasi identique pour tous les autres sites du groupe, qui a licencié plus de 1 000 salariés en 2013.

Selon la directrice régionale de Pôle emploi Bretagne, pour Doux, les différentes solutions de reclassement même temporaires s'élèvent à 39,4 %, un pourcentage qui prend en compte les différents types de contrats, CDI, CDD courts et longs, temps partiels...

On est loin des promesses que font les gouvernements et les institutions locales pour tenter de rassurer la population, devant l'hémorragie d'emplois qui touche la région. Les prétendues solutions de reclassement ne sont que poudre aux yeux, et le seul moyen efficace de combattre le chômage c'est d'imposer l'interdiction des licenciements en imposant que ces gros patrons prennent en charge les conséquences de leurs décisions calamiteuses.

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