Le journal de 20 heures de France 2 du 3 mars a consacré un dossier à l'accouchement intitulé : « Le prix de la vie ». À cette heure de grande écoute, on a pu entendre que, pour faire 50 milliards d'économies, le gouvernement allait se tourner vers la santé et la Sécurité sociale. Et le journaliste d'ajouter que celle-ci est souvent citée pour ses gaspillages mais que le gouvernement allait aussi se pencher sur le coût de prestations, dont l'accouchement, trop souvent sous-estimées...

On a pu ensuite voir deux parents qui ne pouvaient dire combien coûtait à la collectivité la naissance de leur petite fille car tout était pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale, et ils n'avaient donc rien à payer. Le reportage continuait sur le coût réel d'un accouchement - forfait de 3 600 euros pour la Sécurité sociale pour un premier enfant - et toutes les économies que pouvaient faire les maternités dans tous les domaines : salaires du personnel médical et paramédical, dépenses de matériel et d'hôtellerie. Une des pistes était bien sûr de faire sortir encore plus rapidement la maman et le bébé, au bout de 3-4 jours quand, auparavant, on estimait qu'une semaine était le délai minimum pour le retour à la maison.

Cela donne une idée des « pistes » du gouvernement pour faire des économies sur la santé et bien sûr, au-delà des accouchements, en s'en prenant à l'ensemble des soins. Des économies scandaleuses, car la santé ne devrait pas avoir de prix et un gouvernement au service de la population devrait au contraire tout faire pour qu'hôpitaux et maternités disposent de tous les moyens d'assurer les soins. Mais Hollande n'est aux petits soins que pour le patronat.