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- Lutte ouvrière n°2377
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Dans les entreprises
Thales -Vélizy : Débrayages pour les salaires
Les débrayages pour des augmentations de salaire commencés depuis presque deux semaines se poursuivaient à Thales Vélizy, dans les Yvleines. Alors que la direction misait sur l'arrêt du mouvement avec les congés pour les vacances scolaires, la mobilisation s'est maintenue.
Sur ce site de Thales qui compte 1 000 salariés, dont 500 en production, les premiers débrayages ont commencé vendredi 7 février pour réclamer 80 euros d'augmentation par mois au lieu des 45 annoncés par la direction. Pendant toute une semaine, 120 salariés en moyenne ont débrayé chaque jour, une demi-heure le matin et une demi-heure l'après-midi. Dans l'équipe d'après-midi, la moitié de l'effectif, trente travailleurs sur soixante, ont fait totalement grève pendant trois jours.
Jeudi 13 février, lors de la dernière réunion de négociation sur les salaires, la direction n'a proposé de rajouter qu'une prime de 120 euros cette année, peut-être doublée l'année prochaine. Cette annonce est loin d'avoir satisfait les grévistes.
Alors que les congés ont commencé et qu'il y a moins de travailleurs dans l'usine, les débrayages ont continué avec l'aide des militants de la CGT, toujours une demi-heure le matin et l'après-midi. L'équipe d'après-midi débraye elle aussi une demi-heure. La mobilisation continue, les manifestations dans les ateliers sont quotidiennes et les autocollants fleurissent : « 80 euros d'augmentation générale », « Patron voyou », « Production zéro » ou encore « Ceux qui produisent les richesses, ce sont les salariés, pas les actionnaires. » Sur un autre site, à Brive, des débrayages sur les salaires ont aussi eu lieu.
De l'argent, le groupe Thales en regorge et son plan Ambition 10 vise à accroître les profits d'un milliard d'euros. Alors, mêmes minoritaires, les grévistes ont conscience d'être dans leur bon droit et de montrer l'exemple.