Ça devait être 150, c'est finalement 202 licenciements que projette la direction de Delphi France : 136 à l'usine de Blois et 66 à celle de Périgny près de La Rochelle, qui produisent des injections pour moteurs diesel.

Ainsi, après avoir reçu 25 millions d'aides publiques et d'exonérations, dont 17 millions de crédit d'impôt-recherche (selon la CGT de l'entreprise), accordées par la municipalité de Blois ou le conseil régional, après des profits de plus d'un million d'euros et de gras dividendes versés aux actionnaires, la direction locale de la multinationale Delphi va licencier.

Ces licenciements sont peu de chose pour un équipementier automobile qui possèdes des usines un peu partout dans le monde : au Maroc, en Turquie, en Roumanie, en Inde, bien sûr aux États-Unis et bientôt en Chine... Mais ce sera pour la direction une façon de faire pression sur les salariés, pour qu'ils continuent à produire autant sinon plus avec moins d'emplois, en leur faisant craindre une éventuelle délocalisation.

Tout pour les actionnaires, aux salariés de faire les frais de cette politique mondiale de recherche du profit maximum.