Continental et les profits : Avalanches de milliards et...encore des sacrifices demandés12/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2376.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental et les profits : Avalanches de milliards et...encore des sacrifices demandés

S'il fallait un exemple pour montrer que les profits des capitalistes ne sont pas une garantie pour leurs salariés Continental, sa patronne et la politique du groupe en sont sans doute un des meilleurs exemples.

Continental AG est un des géants mondiaux de pièces pour l'automobile, avec d'un côté les pneumatiques, de l'autre les équipements. Le groupe compte plus de 170 000 salariés dans le monde et regroupe encore près de 5 000 salariés en France, malgré les fermetures d'usines et les licenciements opérés en 2009.

En 2013, Continental AG annonce un chiffre d'affaires total qui avoisinera les 33,3 milliards d'euros, encore en hausse par rapport à 2012 qui avait déjà été une année record. Mais, chose encore plus remarquable, la fortune de la patronne de Continental, Mme Schaeffler, a véritablement explosé l'an passé. Pour avoir quelques liquidités, elle a vendu une petite partie de son portefeuille d'actions Continental, ce qui lui a permis d'engranger environ trois milliards de liquidités, d'argent de poche en somme. Mais, avec plus de 46 % des actions résiduelles, elle est restée et de loin l'actionnaire majoritaire.

Or le prix de ces actions a augmenté considérablement en 2013, ce qui a permis à Schaeffler de voir sa fortune augmenter de huit milliards d'euros sur un an. C'est un bel enrichissement pour une seule patronne et pour sa seule participation à Continental, sans compter ce qu'elle a amassé sur la compagnie qui porte son nom.

Cette même patronne avait pris le contrôle de Continental en 2008 sans débourser un seul euro, par le biais d'un montage financier ayant l'appui des banques.

Cette montagne de profits va se traduire sur les comptes de Continental pour 2013 par l'annonce de quelque 3,4 milliards de profits déclarés.

Face à ces profits indécents, on annonce aux salariés du groupe de nouveaux sacrifices, du sang et des larmes pour une partie d'entre eux, au nom de la recherche d'une « productivité optimale ».

En Allemagne, c'est le chantage à l'emploi avec la menace de 1 500 à 3 000 licenciements. En France, c'est le même menu à Rambouillet et des menaces qui se précisent sur Sarreguemines. En Tunisie, Continental va mettre 400 salariés à la rue. Et ce n'est pas fini.

Les profits accumulés par les patrons ne peuvent être utiles que si les travailleurs les réquisitionnent collectivement, pour assurer leur emploi, leur salaire et leur avenir.

Partager