L'association Les Nids, qui compte plus de 800 salariés dans le département de Seine-Maritime, accueille et accompagne 4.700 enfants et adolescents dans le cadre de missions telles que la protection de l'enfance, la médiation familiale ou encore l'insertion.

Les salariés, éducateurs, personnel technique et administratif, sont engagés depuis début janvier dans un mouvement de protestation faisant suite au licenciement du directeur du pôle hébergement havrais, qui illustre bien les méthodes arbitraires de la direction générale.

L'ensemble des salariés du Havre, écoeurés par le sort réservé à leur collègue licencié, ont décidé lundi 13 janvier de se rassembler pour manifester leur colère à leur responsable, venu ce jour-là de Rouen dans leur établissement. Ce monsieur a dû s'expliquer devant les journalistes et les caméras de la presse locale, face aux salariés qui lui demandaient des comptes. Cette première journée fut ressentie par tous comme une première étape.

Mercredi 15 janvier, une délégation des salariés de différentes structures havraises est allée rencontrer les élus havrais du conseil général, principal financeur de l'association. Il s'agissait non seulement de dénoncer les méthodes arbitraires de leur responsable, mais également d'alerter sur les conditions de travail qui se dégradent, faute de financement public suffisant. Jeudi 16, l'ensemble des salariés de deux établissements sont à nouveau allés demander des explications au directeur général, en visite à nouveau au Havre.

Une assemblée générale s'est tenue le lundi 20 janvier à l'union locale, rassemblant des salariés d'autres structures du département. Tous ont exprimé leur volonté d'étendre le mouvement à l'ensemble des établissements des « Nids », et se sont mis d'accord pour se déplacer à Mont-Saint-Aignan, au siège social de l'association, le mardi 28.

Cette journée de rassemblement, de grèves et de débrayage fut un succès. Environ 150 salariés ont imposé leur présence dans la salle de réunion pour soutenir leurs collègues, reçus en délégation par le directeur général ainsi que le président de l'association. Ils ont réclamé des effectifs et des moyens financiers supplémentaires, et dénoncé les méthodes de la direction générale aux cris de « direction, démission ! ».

Tous se sont quittés en fin d'après-midi avec l'idée qu'il faudra maintenir la pression et poursuivre le combat.