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- Lutte ouvrière n°2374
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Dans les entreprises
SNCF : Débrayages à Paris Saint-Lazare
Mardi 21 janvier à 21 h, un conducteur de train était physiquement agressé par un voyageur. La réaction a été rapide : le lendemain, ses collègues conducteurs et aussi contrôleurs cessaient le travail : « On veut exprimer notre solidarité vis-à-vis du collègue agressé et face à l'attitude de la direction. »
Les incidents et les incivilités se multiplient et les cheminots en ont ras le bol de l'inaction de la direction, qui se défausse de ses responsabilités, parfois même sur les victimes de ces agressions, alors qu'elle est pourtant largement responsable du climat d'insécurité que subissent les cheminots.
Faute d'avoir engagé à temps les travaux de rénovation, la gare, qui accueille chaque jour 450.000 voyageurs, est à nouveau un immense chantier. Entre les installations vétustes, les travaux de voie, les suppressions de trains faute de rames et les pannes faute de pièces détachées, les usagers sont poussés à bout, et ce sont les cheminots du rang qui se retrouvent en première ligne.
À tout cela s'ajoutent les attitudes hautaines du directeur d'établissement, qui ne manque pas de mettre de l'huile sur le feu. Tête de liste de droite aux municipales dans une commune huppée de la banlieue, il ne cache pas son mépris pour les travailleurs du rang. C'est aussi un ras-le-bol à son encontre qu'ont exprimé les cheminots en arrêtant le travail.
Face à cette réaction, la direction a pris quelques engagements : les conducteurs dans les points de retournement (les terminus de lignes) devront être accompagnés, la gare va connaître une période dite de tolérance zéro sur les incivilités, comme la consommation de tabac.
Les cheminots ont ainsi obligé la direction à reconnaître ses insuffisances dans la nécessaire protection des salariés dans leurs activités. Ils retiennent qu'ils peuvent ensemble se faire entendre.