PSA - Aulnay-sous-Bois : Les anciens grévistes toujours là29/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2374.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Aulnay-sous-Bois : Les anciens grévistes toujours là

La direction de PSA, par la voix de son DRH, a annoncé fièrement dans la presse que 90 % des salariés de PSA Aulnay étaient reclassés. La réalité est tout autre, mais la direction n'est plus à un mensonge près.

Samedi 25 janvier, un rendez-vous avait été donné à l'occasion de l'anniversaire du démarrage de la grève. Plus de 120 anciens grévistes étaient présents, réunis autour d'un repas fraternel, dans la joie et la bonne humeur. Les anciens grévistes en ont aussi profité pour faire le bilan de la situation.

Plus de 1 200 salariés ont quitté le groupe PSA avant le 31 décembre 2013 avec une simple promesse d'embauche ou un CDD, pour bénéficier des primes très légèrement avantageuses. Aujourd'hui, des centaines d'entre eux sont déjà à Pôle emploi. D'ailleurs, c'est le cas pour l'écrasante majorité des anciens grévistes qui se retrouvaient ce samedi. Pour la dizaine d'entre eux encore à l'usine, qui demandent une mutation dans une autre usine du groupe, la direction bloque leur dossier.

Sur les 1.500 reclassements en interne promis au moment de l'annonce de la fermeture d'Aulnay, seuls 1.000 ont été réalisés. Quant aux 1 500 emplois promis au titre de la réindustrialisation, ils se réduisent à presque rien. Seuls 16 salariés ont trouvé un emploi dans ce cadre. 300 emplois à la SNCF, à la RATP et à ADP étaient censés être réservés pour ceux d'Aulnay. Seulement 60 salariés ont été acceptés dans ces entreprises.

Aujourd'hui, il reste donc 400 salariés à l'usine, dont la majorité ont plus de 50 ans. S'ils ne trouvent pas de solution, ils recevront leur lettre de licenciement début avril.

La fermeture d'Aulnay et le plan de licenciements de la direction représentent une vraie catastrophe. Et l'État, qui n'a jamais marchandé son soutien à la famille Peugeot, s'apprête à verser un milliard d'argent public dans les caisses de PSA.

Il est inacceptable que les salariés se retrouvent à Pôle emploi et que ceux qui demandent une mutation ne l'obtiennent pas. Les anciens grévistes ne sont pas prêts à se laisser faire. Leur assemblée a donc décidé, à l'unanimité, de reprendre le chemin des actions pour interpeller les pouvoirs publics.

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