Minakem à Dunkerque est un gros sous-traitant international produisant des principes actifs de médicaments pour les trusts de la pharmacie. Jeudi 23 janvier, les opérateurs de l'usine se sont mis en grève contre le licenciement d'un de leurs camarades, accusé d'avoir enlevé trop tôt son masque dans une zone stérile, alors que la production était terminée.

Ces faits datent du 6 décembre et, pendant un mois et demi, ce travailleur présumé si dangereux a continué à travailler, jusqu'à son licenciement. Le motif invoqué n'est donc qu'un prétexte contre un ouvrier syndiqué à la CGT, avec treize ans d'ancienneté, « qui gêne et qui ose dire tout haut ce que pensent les collègues », qui exprime ouvertement son opposition à la politique patronale de remise en cause des acquis et de compression des salaires. À travers lui, c'est la dignité et l'avenir des 171 travailleurs de l'usine qui est en jeu.

Lundi 27 janvier, la direction refusait toujours la réintégration du camarade. Elle parlait de transaction financière et disait pouvoir lui trouver un travail ailleurs. Mais le seul travail que les travailleurs veulent pour Gregory, c'est celui qu'il avait. La grève continue.