Les réclamations d'un patronat qui en veut toujours plus29/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2374.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les réclamations d'un patronat qui en veut toujours plus

Commentant les prétendues contreparties demandées par Hollande aux milliards de cadeaux prévus dans le cadre du pacte de responsabilité, Gattaz déclarait dans une interview au journal les Échos : « Je suis prêt à me mobiliser pour ce pacte, mais cela ne peut pas être du donnant-donnant, car le malade c'est l'économie du pays. » Comme on pouvait s'y attendre, le patronat compte exiger toujours plus du gouvernement.

« Les entreprises sont asphyxiées par des marges très faibles. », prétend le président du Medef. Si ces marges sont « très faibles » ce n'est que par rapport à l'appétit dévorant du patronat pour le profit. Les dividendes versés aux actionnaires sont en augmentation dans la plupart des grandes entreprises, sans parler de l'augmentation du CAC de 18 % en 2013 qui a fait la une de l'actualité il y a peu.

Mais Gattaz veut surtout faire, une fois encore, la longue liste des exigences du patronat. Ainsi, à propos du code du travail, il déclare qu'il y a « 50 pages de trop »... surtout du côté des quelques droits des travailleurs, pourrait-on rajouter. Les 30 milliards d'euros de baisses de cotisations patronales promises par Hollande ? Ce ne sont que « la transformation du CICE en baisse de charges », précise- t-il. Elles ne sont donc pas suffisantes. La baisse des dépenses publiques ? Les 50 milliards d'économies envisagées par Hollande d'ici à 2017 sont tout aussi insuffisants puisque, d'après Gattaz, « 44 (milliards) sont consacrés à la réduction du déficit. Il n'en reste que six pour financer la baisse des charges des entreprises. » Le représentant du patronat fait mine d'oublier que ce déficit a été creusé par le financement des cadeaux aux entreprises et le remboursement de la dette contractée par les banques. Les salaires ? Trop élevés, répète le président du Medef, qui prône sans surprise la « modération salariale ». La baisse du coût du travail ? Gattaz souhaite que le plafond du CICE qui est à 2,5 fois le smic soit porté à 3,5 fois le smic, voire même 4 fois le smic.

Le patronat pousse le gouvernement à aller toujours plus vite dans ses attaques contre le monde du travail.

Partager