La Redoute - Roubaix-Wattrelos : Pinault doit payer pour tous29/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2374.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Redoute - Roubaix-Wattrelos : Pinault doit payer pour tous

Depuis l'annonce le 9 janvier des 1 178 suppressions de postes d'ici quatre ans à La Redoute, la colère est montée d'un cran. Dans les ateliers comme à la Martinoire de Wattrelos, il y a beaucoup de discussions car l'inquiétude est largement partagée par tous. Des débrayages ont été organisés dans plusieurs secteurs.

Lundi 20 janvier, le secteur de Tourcoing 2, dont le transfert a été annoncé à 35 km, a débrayé toute la matinée. Une centaine de salariés ont été rejoints par d'autres de la Martinoire. C'est en covoiturage qu'ils sont allés au siège à Roubaix et ont investi à plus de 350 la première réunion de négociation entre syndicats et direction, clôturant ainsi la réunion.

Cette réunion se voulait la première d'une longue liste prévue par la direction. Tout le planning est ainsi organisé pour saucissonner les différents secteurs ou les différentes situations personnelles des salariés. Mais, surtout, rien n'était prévu dans ce planning pour discuter des garanties pour ceux qui resteraient après le plan social. Vendredi 24 janvier, sous la pression d'un débrayage, prévu si la situation n'évoluait pas, la direction a reculé : elle a reconnu que la question des garanties pour ceux qui restent devait être discutée lors des négociations. Bien sûr, cela reste pour l'instant vide de contenu, mais c'est reconnaître que les travailleurs ont raison de réclamer des garanties pour tous.

Depuis lundi, en plus du « zéro licenciement », d'autres revendications sont discutées dans les ateliers et les bureaux. Ce qui ressort, c'est l'idée des « 100 000 euros pour tous », aussi bien pour ceux qui partiraient que pour ceux qui resteraient et qui pourraient toucher cette somme en cas de défaillance des repreneurs. Tant qu'il est le propriétaire de La Redoute, le milliardaire Pinault a largement de quoi garantir cette revendication. Bien sûr, 100 000 euros ne remplaceront pas un emploi. Mais c'est bien plus que ce que la direction propose actuellement. 100 000 euros, c'est ce qu'il faudrait pour voir venir avec le chômage.

Vendredi 24 janvier, plus d'une centaine de travailleurs ont distribué un tract devant le Grand-Stade, où jouaient le LOSC de Lille et l'équipe de Rennes, propriété de Pinault. L'accueil a été très chaleureux, beaucoup de supporters approuvaient le mouvement. Et mardi 28 la pluie n'a pas empêché plus de 500 travailleurs de La Redoute de manifester avec dynamisme à Lille, pour crier leur colère et montrer leur volonté de ne pas se laisser faire.

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