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Leur société
Foyer de jeunes travailleurs Cara - Saint-Ouen : Non aux expulsions
Depuis une semaine, les résidents du foyer municipal de jeunes travailleurs CARA (Centre audonien de résidence et d'accueil) sont mobilisés contre une série d'expulsions. Une vingtaine de résidents ont appris par une lettre qu'ils avaient 15 jours pour quitter les lieux. Plusieurs ont déjà eu leur serrure changée et sont à la rue. Quelques-uns se sont retrouvés contraints à dormir dehors. Pour une quinzaine d'autres, la date annoncée de l'expulsion est le 31 janvier. Ces faits et la violence de ces méthodes ont révolté voisins et amis.
La direction invoque divers motifs pour justifier ces expulsions, dont des impayés de loyer. Mais il est scandaleux que des jeunes travailleurs frappés par le chômage perdent aussi leur logement. Un toit, ça doit être un droit !
Des résidents ont par ailleurs appris jeudi 23 janvier que la mairie a prévu de fermer le foyer à la fin du mois de juin. Et que le terrain est déjà vendu à un promoteur pour construire un hôtel, dans le cadre d'une vaste opération immobilière dans le quartier des Docks de Saint-Ouen. Cette vente explique pourquoi les conditions d'hygiène et l'entretien de ce foyer municipal sont laissées dans un état déplorable. Autrement dit, tout le monde serait à la rue dans cinq mois, sans solution de relogement envisagée ! Aucune information sur cette fermeture décidée depuis longtemps n'avait été adressée aux résidents, pourtant les premiers concernés.
Les résidents, qui ont le sentiment d'être traités sans aucune considération, ont décidé jeudi dernier de s'organiser. Depuis, des réunions rassemblant entre trente et soixante personnes ont eu lieu presque tous les soirs. Ils ont distribué des tracts et fait signer une pétition sur le marché et lors d'un match de l'équipe de football du Red Star. Ces actions ont été accueillies chaleureusement par de nombreux habitants de Saint-Ouen, abasourdis que de jeunes travailleurs soient traités d'une telle façon.
Lundi 27 janvier, le directeur a annoncé oralement qu'il suspendait les expulsions prévues pour le 31 janvier. Un rassemblement a été décidé mercredi 29 janvier devant la mairie, pour demander de revenir sur toutes les expulsions, ainsi que des garanties de relogement pour tous lorsque le foyer fermera.