CHS Cadillac (Gironde) : Contre la dégradation de leurs conditions de travail, les employés se mobilisent23/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2373.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHS Cadillac (Gironde) : Contre la dégradation de leurs conditions de travail, les employés se mobilisent

Le soir du 31 décembre, à l'Unité des malades difficiles de Cadillac (UMD), en Gironde, une infirmière et un aide-soignant ont été violemment agressés par un patient. Cette agression a provoqué la colère de tout le personnel. Tout le monde savait que cela devait arriver, avec la dégradation des conditions de travail et le sous-effectif permanent de ce centre hospitalier spécialisé (CHS).

La direction s'est dédouanée en expliquant que les normes en effectifs étaient remplies, avec trois infirmiers et un aide-soignant... sauf que l'un d'eux était occupé sur le poste d'alerte et que, face à ce type d'agression, il faut être plus de soignants, au moins cinq, comme c'était le cas avant les plans d'économies décidés par les gouvernements et relayés par la direction.

Un premier rassemblement, appelé par les syndicats de l'hôpital, s'est fait lundi 14 janvier. Plus de 70 agents sont venus manifester leur colère. Les employés ont revendiqué la fin du sous-effectif, le renforcement des équipes, et dénoncent le chef du pôle où a eu lieu l'agression, à cause de son arrogance envers le personnel. Le directeur de l'hôpital a répondu par le mépris aux revendications.

En réponse, un préavis de grève illimitée a été déposé et l'ensemble des agents s'est mobilisé. Depuis mardi 14, ils se relaient devant le portail de l'UMD et bloquent les entrées. Ils se retrouvent en permanence au moins à une vingtaine, souvent bien plus, puisqu'ils étaient plus de 90 (sur un effectif de 140 soignants environ) lors de l'assemblée générale de vendredi 17. De nombreux employés des autres pôles du CHS viennent apporter leur soutien.

Devant leur détermination qui était toujours aussi forte lundi 20 janvier, le directeur est venu faire quelques propositions : le chef de pôle partirait, une enquête Igass (Inspection générale des affaires sociales) doit être menée, un accord local serait signé, remettant en place les quatre infirmiers plus un aide-soignant pour le même nombre de patients.

Le personnel, réuni en assemblée, a voté la continuation du mouvement. Tous étaient bien conscients que les reculs de la direction n'avaient été obtenus que par la mobilisation unanime de l'UMD, mais que cela restait des promesses. La meilleure garantie pour que la direction respecte ses promesses, c'est que tous maintiennent la pression.

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