Blindés légers : Encore deux milliards qui vont s'envoler23/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2373.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Blindés légers : Encore deux milliards qui vont s'envoler

Le parc des blindés légers sur pneus de l'armée de terre française (véhicules de l'avant blindés, Sagaie et AMX 10 RC) a 35 à 40 ans d'âge. Ces engins ont été utilisés abondamment en Afghanistan et en Afrique, mais ils seraient devenus largement obsolètes.

La sagesse voudrait qu'on les envoie à la casse et qu'on cesse d'intervenir en Afrique ou ailleurs : cela ferait des économies. Mais évidemment l'armée ne l'entend pas ainsi et veut renouveler son vieux matériel. C'est pourquoi un appel d'offres vient d'être lancé pour construire 2 300 blindés légers pour un montant total évalué à deux milliards d'euros, qui sera probablement dépassé, comme c'est habituel.

Comme il s'agit, en même temps que des besoins de l'armée, de défendre aussi les profits des marchands de canons, l'appel d'offres s'adresse exclusivement à des entreprises françaises : Nexter, Renault Trucks et Thales. Il existe en effet une clause du traité européen qui permet à un pays membre de « prendre les mesures qu'il estime nécessaire à la protection des intérêts essentiels de sa sécurité et qui se rapportent à la production ou au commerce d'armes, de munitions et de matériel de guerre ».

En l'occurrence, on ne voit pas très bien en quoi les « intérêts essentiels » de la sécurité de la France seraient menacés. En revanche, ces blindés légers seraient parfaitement adaptés à des missions africaines ou asiatiques, et à même d'enrichir les producteurs de matériel de guerre.

Deux milliards, si ce n'est plus, sont donc promis à s'envoler, en plus du milliard promis à Dassault pour moderniser ses Rafale, ce qui fera des écoles, des hôpitaux, du personnel en moins... et des victimes aux quatre coins du monde.

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