L'université de Lille 3, située à Villeneuve-d'Ascq, compte près de 19 000 étudiants en Sciences humaines et sociales. Pour la deuxième année consécutive, le budget est en baisse. L'ensemble du personnel titulaire n'a pas eu de primes de Noël cette année alors que l'an dernier elles s'échelonnaient de 200 à 500 euros.

Mais ce ne sont pas que les salaires qui prennent l'eau... Ce sont aussi les bâtiments, dont la bibliothèque universitaire est une caricature : passons sur les moquettes usées ou certains fauteuils crevés mais « d'époque », c'est-à-dire de 1974. Des lattes de faux plafonds menacent de s'écrouler, les fuites d'eau sont telles que, depuis des années, des bâches sont installées en permanence sur certaines étagères de livres en libre accès.

Mais plus préoccupantes encore sont les pannes électriques à répétition depuis la rentrée 2013, plongeant dans le noir complet tout le bâtiment : les salles d'études disposent d'un nombre de fenêtres limité, le bâtiment ayant été initialement programmé pour la Tunisie mais « donné » à la région ensoleillée du Nord-Pas-de-Calais... Lors d'une des pannes, le 17 décembre, la direction a fermé le bâtiment trois heures plus tôt. Et lors d'une autre panne, plusieurs agents ont été témoins d'étincelles dans le bâtiment lors du réenclenchement.

Devant l'inquiétude du personnel, la présidence de l'université promet une rénovation complète, qui traîne depuis des années. L'État, toujours propriétaire des locaux, et le conseil régional se renvoient la balle et personne ne veut mettre l'argent nécessaire.

Pourtant, État et conseil régional sont du même bord politique, mais la priorité n'est vraiment pas la jeunesse ! Ni la sécurité des agents, car que se passera-t-il lors de la prochaine panne ?

Salut fraternel,