La Compagnie des Alpes, qui a racheté au conseil général de la Vienne la majorité des parts du parc de loisirs du Futuroscope voici trois ans, vient de faire jouer une clause de « rendez-vous » dans le contrat de cession. Celle-ci impose à la collectivité locale de répondre aux sollicitations financières de ces actionnaires si ces derniers jugent la fréquentation du parc insuffisante.

C'est à huis clos que les élus de droite et de gauche ont voté, à l'unanimité, une subvention de 8 millions d'euros s'étalant de 2014 à 2017, avec une rallonge probable de 3,6 millions en 2017 !

Ce groupe capitaliste, qui est le numéro un mondial des exploitants de domaines skiables, est également le quatrième opérateur européen de sites de divertissement. Si les profits de 2013 ne sont pas ceux attendus par les actionnaires, c'est principalement dû à une opération comptable de dépréciation d'actifs de plus de 20 millions d'euros.

L'objectif affiché des actionnaires est de doubler la rentabilité d'ici à cinq ans. Ils peuvent compter, sur le dévouement des conseillers généraux qui ne sont pas avares de fonds publics lorsqu'il s'agit de financer les capitalistes. L'épisode précédent du groupe Amaury, propriétaire éphémère du Futuroscope, qui s'était vu offrir, entre autres, une gare TGV flambant neuve desservant le parc, est là pour en témoigner.