À partir de l'exemple de la résidence Jupiter au Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, le reportage montrait dans quel piège se retrouvent les habitants de ces copropriétés bon marché, qui avaient cru faire une affaire en échappant au paiement d'un loyer mensuel.

Dans les années 1970, ils avaient acquis un logement neuf dans cette tour, semblable aux autres tours où se trouvent des HLM et qui, pour la plupart, ont été détruites ces dernières années. Dans d'autres villes, des HLM ont aussi été mis en vente, principalement parce que leur entretien revenait trop cher aux sociétés gestionnaires.

Ces appartements ont été achetés par des travailleurs qui, à cause de difficultés économiques, n'ont pu faire face au poids des charges à acquitter et le cercle vicieux s'est enclenché. Faute d'argent, les syndics n'ont pas pu effectuer les travaux d'entretien et de rénovation nécessaires, se contentant de payer, quand ils le pouvaient, les factures indispensables. Par conséquent, ces immeubles se sont encore plus dégradés et les réparations coûteraient tellement cher que leurs habitants choisissent de déménager, quitte à revendre leurs appartements à perte. Ceux-ci sont achetés soit par des plus pauvres qu'eux, soit par des marchands de sommeil qui, tout en les faisant payer cher à leurs locataires, ne font aucune réparation et ne paient pas leurs charges.

C'est ainsi que se sont développés des bidonvilles « verticaux » dans nombre de banlieues pauvres, n'offrant aucune issue pour en sortir à leurs occupants.