Pompiers professionnels de l'Isère : Pour la deuxième fois, les forces de l'ordre contre les pompiers01/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2370.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pompiers professionnels de l'Isère : Pour la deuxième fois, les forces de l'ordre contre les pompiers

Vendredi 27 décembre, les pompiers professionnels de l'Isère manifestaient devant la préfecture où se tenait, sous bonne protection, leur conseil d'administration. Ils protestaient contre le budget 2014 du Conseil général qui prévoit l'allongement de leur temps de travail, sans augmentation de salaire.

Alors qu'ils avaient fait savoir aux CRS qu'ils n'avaient pas l'intention de forcer le passage, ils ont très vite été agressés à coups de gaz lacrymogène et de balles de défense. Deux d'entre eux ont été blessés : l'un à la main, le second, âgé de 31 ans, a perdu un œil. C'est la deuxième fois en quinze jours que les pompiers sont victimes des forces de l'ordre. La première fois, ils manifestaient avec le personnel du conseil général et deux d'entre eux aussi avaient été blessés.

Tout comme les autres membres du personnel des collectivités territoriales, les pompiers subissent une politique d'économies à tout prix. Ainsi, quelques jours avant la manifestation du 27 décembre, ils avaient appris que toutes les promotions seraient annulées en 2014. L'allongement de leur temps de travail n'est qu'une des nombreuses mesures, à l'étude depuis deux ans, pour faire face à un budget en baisse constante. Depuis 2008 ils protestent contre des effectifs insuffisants et cela s'aggrave d'année en année.

André Vallini, président socialiste du Conseil général, veut se montrer bon élève vis-à-vis de la Cour des comptes, qui avait pointé du doigt les finances des collectivités locales, dispendieuses aux yeux de son président, Didier Migaud, lui aussi socialiste. Vallini se vante de ne pas augmenter le budget du département. Peu lui importe si c'est sur le dos des pompiers et de tout le personnel.

Aujourd'hui, les pompiers sont choqués et en colère, ils n'ont pas l'intention d'en rester là.

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