Mardi 26 novembre, les salariés du comité d'établissement régional (CER) de Paris Sud-Est, qui travaillent dans le domaine des activités sociales, ont fait une heure de grève pour réclamer une augmentation générale des salaires et pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail : polyvalence imposée, changements d'affectation pour pallier les absences non remplacées.

Dans les jours qui ont suivi, le directeur du CER leur a répondu que, si quelques cas individuels pouvaient être pris en considération, il n'était pas question d'une augmentation générale. Il expliquait hypocritement qu'il refusait une augmentation qui ne toucherait qu'un seul comité d'établissement, « dans un souci permanent d'équilibre et d'égalité de traitement ».

Mardi 10 décembre, les salariés se sont remis en grève lors de la première journée de distribution des cadeaux aux enfants des cheminots, s'attirant les foudres de l'ancien secrétaire CGT du CER qui leur reprochait de prendre les enfants en otage ! Ils avaient affiché un tract expliquant les raisons de leur mouvement, mais un autre syndicaliste l'a arraché.

Mardi 17 décembre, à une quinzaine (sur un total de 19 salariés), ils ont envahi le bureau des élus du CER pour redemander des comptes sur leurs revendications. Ils se heurtent toujours à un refus pour les augmentations de salaire.

Quoi qu'il en soit, c'est un ras-le-bol accumulé depuis des années qui s'exprime aujourd'hui, y compris envers des syndicalistes qui, voulant jouer les patrons, récoltent la colère des travailleurs.